Marcel Proust est un des plus significatifs protagonistes du roman du vingtième siècle. Il est l'auteur de "La recherche du temps perdu", oeuvre formée de sept romans, dans lesquels le protagoniste fait une seule chose: il rappele. Donc il est un livre de mémoire.
Par exemple dans le premier volume "Du coté de chez Swann" le narrateur, Marcel, est un homme qui, pendant une nuit d'insomnie, évoque faits et personnes en revivant les sensations d'un temps. Dans ce voyage à la recherche du passé, le narrateur se rappele de son enfance, de la maison de sa grand-tante à Combray, où il passait les vacances. Les promenades du petit Marcel se déroulaient vers la partie la plus aristocratique, où se levait le palais des ducs de Guermantes. Autres fois Marcel allait vers la partie de la maison de Swann, un gentilhomme, habituel hote des parents du garcon, qui cependant ne voulaient pas recevoir sa femme Odette, à cause de son discuté passé. Swann devient le protagoniste de la deuxième partie, qui rapporte sa passion pour Odette. Dans la troisième partie, au contraire, on raconte l'amourette entre Marcel et Gilbert, fille de Swann.
A travers cet exemple on peut comprendre le manque d'unité d'ensemble de l'oeuvre, qui répond au décline, en cette epoque, de la dimension linéaire, chronologique et mathématique du temps. On peut affirmer, en effet, que "La recherche" a une précise caractéristique, c'est-à-dire de ne pas avoir une structure, d'etre une indistinct succéssion de différents phases du temps, qui documentent cette désintégration temporelle. Cette désintégration représente le reflet de celle du Moi, lequel ne reussit plus à dire dans quelle zone du temps il vit.
Le premier reflet de cette perte de définition du rapport du Moi avec le monde est dans la perte de l'identité du roman, qui est un labyrinthe. En lisant le roman, en effet, le lecteur reste tout d'abord désorienté, mais graduellement il se passionne. A son intérieur on peut entrer par toutes les directions, en effet le sept romans de "La recherche" peuvent etre lus dans une succéssion non-chronologique.
Cette caractéristique de l'oeuvre répond à la capacité de la mémoire de parcourir tout le temps sans aucunes limites et sans devoir obéir à la direction obligée du temps chronologique; de cette capacité dérive que l'etre humain peut etre défini par une potentialité sans fin et par une ouverture à l'infini (puisque la mémoire est infinie).
Le Moi du narrateur filtre les événements et il les expose à écarts chronologiques, avec des déformations et des augmentations, à cause de la soudaine apparition du "flux de pensées", de sort que, continuellement, du passé on va au présent. Le monde parisien reste extraordinairement vif, mais sans arret il se mélange avec les associations d'idées et de sensations de l'auteur.
En outre, on a une costante alternance entre "mémoire volontaire" et "mémoire involontaire", distinction fondamentale du systéme de Proust. La mémoire volontaire (mémoire de l'intelligence) est celle qui permet de rappeler une sélection de sensations du passé, comme elles se sont présenté dans le temps, et qui le fait en termes logiques, sans cueillir l'ensemble de sentiments, qui ont rendu cet événement-là quelque chose de vivant. La mémoire involontaire (mémoire des sens), au contraire, est celle qui restitue le passé à partir d'une sensation fortuite, qui nous peut venir de n'importe quel object (dans le texte, par exemple, la "madeleine"). Cela nous permet de sentir avec instantanéité ce passé-là, lequel revit vraiment comme s'il arrivait en ce moment-là.
Proust soutient que la réminiscence involontaire nous donne une immense joie parce-que, de cette facon, un moment de notre vie nous se manifeste dans sa soustraction à la condamnation du temps et il apparait dans son vrai sens, ce sens-là que, tandis que l'événement arrivait, nous était échappé. En effet, "La recherche" se termine avec une victoire sur le temps-meme, puisque les événements sont transportés sur le plan d'une verité idéale, incorruptible.